L’école St-Joseph de Tadoussac en route vers l’autonomie alimentaire

3 juin 2025

Tadoussac, le 3 juin 2025 – Depuis un peu plus d’un an, les élèves et les membres du personnel de l’école St-Joseph de Tadoussac mettent les mains dans la terre afin de cultiver des fruits et des légumes qu’ils utilisent tout au long de l’année dans la préparation de collations santé.  Il s’agit d’une façon originale de favoriser les saines habitudes de vie tout en développant une autonomie alimentaire aussi valorisante que surprenante pour cette petite communauté nord-côtière.

Désireuse d’offrir aux élèves des collations provenant majoritairement de producteurs locaux ou québécois, la directrice de l’école St-Joseph, Mme Marie-Chantal Dufour, s’est associée avec l’une des fondatrices des Amis de la ferme, Mme Karine Vivier, afin de mettre sur pied un projet maraîcher impliquant les élèves et les membres de l’équipe-école. Grâce à la collaboration de la Ferme Hovington, qui leur a consenti une parcelle de terrain et une serre, les maraîchers en herbe ont notamment pu planter, au printemps 2024, des tomates, des framboises, des courges, des carottes, des poivrons et des cerises de terre. « Nous avons également impliqué les parents dans l’objectif de les initier et les intéresser au jardinage. Plusieurs d’entre eux ont embarqué et ont entretenu les plants pendant l’été en plus de procéder aux récoltes avant le retour à l’école », expliquent Mmes Dufour et Vivier, emballées par les résultats de cette première plantation.

Un important coup de pouce financier
Les instigatrices du projet ont par ailleurs répondu à l’appel de candidature lancé l’an dernier par l’organisme M361 et le MAPAQ dans le cadre de la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois, qui encourage les établissements publics à se fixer une cible d’achat d’aliments québécois d’ici 2025. Cette initiative a permis l’obtention d’une précieuse aide financière de 15 000 $ sur deux ans qui a permis d’équiper la cuisine de l’école de nouveaux électroménagers, mais aussi d’équipements permettant de transformer, conserver et cuisiner les fruits et les légumes récoltés. « Nous avons congelé, déshydraté et canné nos récoltes pour pouvoir les utiliser tout au long de l’année », explique Marie-Chantal Dufour.

Dans la foulée, des projets ont aussi été présentés à l’organisme De la ferme à la cafétéria Canada ainsi qu’à Desjardins, permettant d’obtenir 20 000 $ supplémentaires pour poursuivre le développement du projet. Grâce à ces nouvelles sommes, l’école a notamment fait l’acquisition d’une serre Viréo, lui permettant de cultiver pendant l’hiver. Des pois, différentes sortes de laitue et du kale sont entre autres venus s’ajouter à la production, permettant de varier les collations proposées. « Ce qui est aussi très intéressant, c’est que cette partie du projet comporte un volet scientifique très apprécié des élèves », souligne la directrice de l’école St-Joseph.

Des collations santé et variées
Au cours de la dernière année, les aliments récoltés par les élèves et le personnel de l’école St-Joseph ont notamment permis de préparer une variété de collations comme des muffins, des smoothies, des boules d’énergie, des galettes, des popsicles, des bars à salade et plusieurs autres. « L’équipe-école est très impliquée dans le projet, particulièrement l’équipe du service de garde », souligne Marie-Chantal Dufour avant de préciser que plusieurs collations sont préparées par le personnel du service de garde, mais souvent aussi par les enseignantes avec leurs élèves.

Plusieurs projets en préparation
En 2023-2024, c’est 45 % des collations servies aux élèves de l’école St-Joseph qui ont été préparées à partir d’aliments locaux ou québécois. Cette année, cette proportion est passée à 55 % grâce au projet de culture maraîchère par les élèves, mais aussi grâce à d’autres collaborations intéressantes comme le recours au programme de lait-école et une association avec la Fromagerie Boivin, qui livre chaque semaine du fromage frais à l’école St-Joseph.

Les responsables du projet n’ont par ailleurs pas l’intention de s’arrêter là et caressent d’autres idées dont une collaboration, encore très embryonnaire, avec la boulangerie locale À l’Emportée. « Le souhait, c’est que les élèves puissent se rendre dans les locaux de la boulangerie pour cuisiner des aliments de nos récoltes avec le personnel de l’entreprise », expliquent Marie-Chantal Dufour et Karine Vivier, dont la tête est assurément remplie d’idées prometteuses pour la poursuite de cette quête vers l’autonomie alimentaire.

-30-

Source :          Patricia Lavoie
Régisseuse aux communications
Centre de services scolaire de l’Estuaire
418 589-0806, poste 4860
patricia.lavoie@cssestuaire.gouv.qc.ca