Le milieu scolaire s’implique dans le développement d’un réseau nourricier
Baie-Comeau, le 24 janvier 2023 – Le Centre de services scolaire (CSS) de l’Estuaire et la Maison des familles (MDF) de Baie-Comeau sont heureux d’annoncer un important projet de développement d’un véritable réseau nourricier qui permettra de rejoindre les familles de la région tout en favorisant les saines habitudes de vie et en contrant l’insécurité alimentaire.
Élaboré en étroite collaboration avec la Maison des familles et la Coopérative de solidarité Gaïa, le projet de réseau nourricier cible la concrétisation de quatre aménagements novateurs en milieu scolaire, qui verront le jour à l’école St-Cœur-de-Marie, au Centre d’éducation des adultes (CEA) de l’Estuaire, à l’école secondaire-Serge-Bouchard (ESSB) et au centre administratif du CSS de l’Estuaire. Prenant principalement la forme d’un jardin pédagogique, d’une serre automatisée et de bacs de fleurs, de fruits et de légumes, ces nouveaux aménagements se grefferont aux jardins communautaires des secteurs Mingan et Marquette de Baie-Comeau pour composer un réseau nourricier aussi utile qu’original comportant de nombreux avantages pour les utilisateurs.
Jardin pédagogique à l’école St-Cœur-de-Marie
Chaque établissement scolaire impliqué a un volet qui lui est propre, mais concrètement, tous pourraient collaborer entre eux et même tendre la main à d’autres partenaires de la communauté.
À l’école St-Cœur-de-Marie, le projet pour lequel la moitié des enseignants ont déjà levé la main consiste en l’aménagement, dans l’espace clôturé de la toute nouvelle classe extérieure, d’un jardin pédagogique qui permettra de cultiver différentes variétés de légumes pour initier les élèves à la culture maraîchère tout en les sensibilisant à l’importance d’une saine alimentation. En plus d’intégrer différentes notions du programme d’apprentissage, le projet comporte des ateliers pédagogiques élaborés et dispensés par l’équipe de Gaïa, qui permettront aux élèves de vivre pleinement chacune des étapes de la concrétisation de leur potager, de l’imagination de son aménagement à la récolte en passant par la mise en terre des graines, l’entretien des pousses et leur implantation dans le jardin.
Une serre automatisée au CÉA de l’Estuaire
Au Centre d’éducation des adultes de l’Estuaire, le projet permettra la construction, l’aménagement et l’opération d’une serre automatisée à proximité du Pavillon André-Jacob du CFP de l’Estuaire. Ciblant tant l’actuelle clientèle que de potentiels nouveaux élèves, ce projet offre une panoplie d’opportunités pour le CÉA, qui en fera notamment un plateau de travail, mais pourrait aussi y développer une nouvelle offre de formation dont celle de manœuvre en production maraîchère menant à l’option d’un diplôme de formation pour un métier semi-spécialisé. La Maison des familles et la Coopérative de solidarité Gaïa accueillent d’ailleurs cette suggestion avec enthousiasme puisqu’elles y voient une opportunité de former rapidement de la main-d’œuvre locale qui pourrait prêter main-forte dans les entreprises agricoles et maraîchères de la région.
Cette nouvelle serre, qui pourrait permettre trois cultures annuellement, inspire grandement la direction du CÉA, qui y voit une opportunité de projet intégrateur impliquant la création de semis, l’entretien des pousses, la récolte et la transformation pour répondre à des besoins tant à l’interne que pour la clientèle et les familles. « Nous avions déjà envisagé l’aménagement d’une serre auparavant, mais le réseau nourricier et l’implication de Gaïa, notamment, nous amènent l’expertise qu’il nous manquait pour optimiser la concrétisation de ce rêve », souligne la directrice du CÉA de l’Estuaire, Mme Nathalie Lagacé. Celle-ci y voit par ailleurs une ouverture sur diverses collaborations avec les autres établissements scolaires et partenaires impliqués, mais aussi avec la communauté. « On pourrait même concrétiser notre volonté de développer des projets intergénérationnels et le partage des savoirs » souligne-t-elle avec enthousiasme.
Même son de cloche du côté de l’école secondaire Serge-Bouchard, où plusieurs bacs de très grandes dimensions seront notamment aménagés. « Nous avons déjà, dans notre école, un projet de semis avec les classes d’adaptation scolaire et une importante production de compost, alors ce nouveau partenariat ouvre la porte à plusieurs nouveautés intéressantes », souligne le directeur de l’ESSB, M. Steve Ahern, qui souhaite faire bénéficier les élèves et les familles dans le besoin de cette nouvelle production maraîchère. « Notre objectif est de produire, récolter et transformer les fruits et les légumes pour le mieux-être des familles défavorisées. Cette initiative ouvre la porte à des projets en adéquation avec notre projet éducatif. Il rejoint parfaitement la vision, la mission et les valeurs de notre école » souligne M. Ahern, qui espère également la concrétisation de partenariats gagnants-gagnants avec la communauté, notamment pour assurer la pérennité du projet pendant la période estivale.
Création de liens essentiels
Pour la Maison des familles et le Centre de services scolaire de l’Estuaire, ce projet représente une occasion unique de créer des liens et de répondre efficacement aux besoins des familles. Pour les deux entités, il s’agit d’une magnifique opportunité d’encourager le développement de partenariats, mais aussi un partage de ressources et d’expertises qui ne peut qu’être gagnant pour la communauté. « L’idée n’est pas d’imposer des projets aux écoles et d’ajouter à leur travail déjà considérable, mais bien de développer des pratiques novatrices et gagnantes autour de leurs propres idées en plus d’apporter le support nécessaire de part et d’autre tout en créant des ponts entre l’école, les familles et la communauté », soulignent les directrices générales de la MDF et du CSS de l’Estuaire, Mmes Stéphanie St-Gelais et Nadine Desrosiers.
Évalué à un peu plus de 210 000 $, le projet fera sous peu l’objet de demandes d’aides financières auprès de plusieurs bailleurs de fonds. Les travaux de réalisation des différentes initiatives débuteront donc dès que le financement sera progressivement attaché. Rappelons que le réseau nourricier a d’abord été apporté par le groupe citoyen Transition Manicouagan lors du Forum Ma Ville Ma Voix. Depuis, l’action s’est développée par l’implantation d’un jardin communautaire dans le secteur Marquette grâce, entre autres, au Fonds Alcoa pour les collectivités durables.
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Source : Patricia Lavoie
Régisseuse aux communications
Centre de services scolaire de l’Estuaire
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